2- Pouvoir vivre dignement de son travail : l’urgence de réduire le taux de précarité des intervenants à domicile
Description de la contribution
Selon la dernière étude statistique de la DREES à partir des sources Insee 2019, les intervenants à domicile ont généralement des niveaux de vie modestes. Leur taux de pauvreté est de 18,2 % (contre 6,9 % pour l’ensemble des salariés), et le niveau de vie moyen de leurs ménages est de 1 501 euros par mois, soit sensiblement moins que pour l’ensemble des ménages dont au moins un des membres est salarié (1 930 euros par mois). 59 % des intervenants à domicile appartiennent aux 40 % des personnes les plus modestes.
• Réduire la précarité des intervenants à domicile doit être un objectif partagé par tous, suivi et évalué précisément, ce qui engage la mobilisation des pouvoirs publics et des partenaires sociaux des branches professionnelles concernées, quel que soit le secteur.
• Mettre en place un Observatoire des rémunérations, adossé à un Comité des financeurs avec tous les acteurs concernés, afin d’engager les indispensables actions pour réduire ce taux de précarité, condition essentielle à l’attractivité de ces métiers.
A noter qu’à travers l’avenant 43 (et sa compensation !) pour les aides à domicile du secteur associatif, un pas positif et important de revalorisation a été fait. Néanmoins, au regard des échanges au sein des différents ateliers CNR, il reste mal vécu pour les salariés exerçant hors de la BAD, et leurs employeurs ne pouvant la financer (n’étant pas compensé). Toute réforme du financement devra s’attacher à son impact sur l’amélioration des conditions de rémunération et ainsi la baisse du taux de précarité des aides à domicile.
Revaloriser les métiers d’aide à domicile
Lille (59000)