Médiation animale et jardin partagé
Description de la contribution
Médiation animale et jardin partagé
Pourquoi ce projet ?
La médiation animale est une méthode d’intervention basée sur les liens bienfaisants entre les animaux et les humains, à des fins préventives, éducatives ou thérapeutiques. Les effets positifs des interactions humains - animaux sont multiples pour les bénéficiaires comme pour les professionnels impliqués dans les programmes.
Trois des principaux bénéfices sont la stimulation de la communication, le développement de l’autonomie et l’insertion et l’intégration dans la société.
Nous accueillons, depuis septembre 2021, au sein de notre école des intervenants et leurs animaux (poneys, animaux de la ferme, chien) formés à la médiation animale. Lors de ces venues, les parents sont également associés, ce qui permet un temps de partage parent-enfant.
Louanic Rousseau, enseignante spécialisée en ULIS au collège de Bellac et travaillant en médiation animale sur plusieurs collèges et lycées avec sa chienne ne peut être que ponctuellement présente sur l’école. Mélanie Delage, enseignante de l’école, formée au Programme d’Éducation à la Connaissance du Chien et au Risque d’Accident par Morsure (PECCRAM) apprend aux élèves à comprendre le système de communication du chien pour l’aborder en toute sécurité.
De plus, maître-chien visiteur, elle souhaite approfondir sa formation en médiation animale par l’obtention d’un Diplôme Universitaire, afin de pérenniser l’intervention d’un chien dans l’école maternelle et d’augmenter la fréquence de sa venue.
La relation vraie que les enfants développeront avec les animaux leur permettra de gagner en confiance, d’augmenter leur estime d’eux-mêmes et d’apprendre à gérer et à verbaliser leurs émotions.
En développant ces compétences les enfants tendent vers un bien-être personnel et apprennent à vivre ensemble. Ceci leur permettra de réussir dans leurs apprentissages, essentiel pour qu'ils deviennent de futurs citoyens, conscients des enjeux de la société.
Être mieux dans son milieu, signifie également s’approprier le monde qui nous entoure, pour s’y sentir bien et y vivre ensemble. Il est donc indispensable de travailler sur l’environnement d’abord proche et immédiat pour ensuite l’élargir :
- Découvrir le monde qui nous entoure
Les enfants apprennent à découvrir la cour de l’école et vont se promener dans les bois de la Bastide situés juste à côté de l’école mais que peu d’enfants fréquentent.
- Rendre propre notre environnement
Nous mettons en place un partenariat avec le collège du secteur pour que les éco-délégués du collège viennent initier les plus jeunes à l’importance de l’écologie et du développement durable. Des actions comme l’apprentissage du tri, l’importance du recyclage seront également mises en œuvre.
- Rendre beau notre environnement proche
Dans nos futurs locaux (déménagement prévu pour la rentrée de septembre 2023), nous souhaitons travailler avec un artiste pour aménager la cour et les espaces afin de créer un lieu chaleureux et propice aux discussions à l’image de ce que nous avions pu créer dans le patio avec le projet FORUM (récompensé en 2017 à Paris, du prix national de l’innovation). Il s’agit également d’aménager le mur du gymnase situé en fond de cour pour éviter la réflexion lumineuse de ce grand mur et en diminuer l’apport de chaleur.
- Comprendre l’utilité de protéger notre environnement
Nous souhaitons créer un jardin pédagogique avec l’aide dans un premier temps de l’association « Terre de Cabane » et le pérenniser en partenariat avec les familles, l'association des jardins familiaux de La Bastide et l'EHPAD. L'objectif est de faire prendre conscience aux enfants de l'importance de leur environnement, de la richesse et de la diversité des légumes, plantes, insectes,… mais aussi de rompre l'isolement que certains habitants du quartier connaissent. La création d’un jardin pédagogique sera également un appui pour travailler l’éducation à la santé (importance de manger équilibré, 3 repas par jour, éviter le café et les gâteaux et préférer un vrai repas le midi…). Nous souhaitons faire visiter aux enfants diverses exploitations agricoles (verger, maraichage, …) s’inscrivant dans un programme de développement durable pour leur expliquer la diversité des cultures.
Notre projet rentre dans le cadre des problématiques définies par la politique de la Ville de Limoges : politique de cohésion urbaine et de solidarité envers les quartiers les plus défavorisés qui vise à restaurer l’égalité républicaine et à améliorer les conditions de vie des habitants. Cette politique s’appuie sur les points suivants :
Pilier cohésion sociale :
- intégration des familles dans des actions
- soutien à la parentalité par une sensibilisation commune enfants/parents
- rupture de l'isolement d'habitants du quartier par la création de lien au sein du projet
- promotion du bien-être et de la santé mentale (découverte, contact avec la nature)
- actions de prévention (éducation et alimentation)
Pilier cadre de vie et renouvellement urbain
- sensibilisation à l'éco-citoyenneté
- démarche de labellisation de l'école (E3D et éco-école)
Priorités transversales
- promotion des valeurs de la République (laïcité, fraternité, solidarité)
- sensibilisation à la lutte contre les discriminations par la participation de tous, incluant une dimension inter-générationnelle
Les partenaires actuels et envisagés :
- les jardins familiaux de La Bastide
- l'EHPAD: venue de résidents (à déterminer)
- le centre social de La Bastide, secteur jeunesse : entretien du jardin pédagogique lors des phases de vacances (occupation de l'école par le centre de loisirs)
- le centre social de La Bastide, secteur famille : médiation animale
- les classes de CP de l'école élémentaire Blanchot
- les éco-délégués du collège Ronsard (collège de secteur)
- la ville de Limoges : mise à disposition de tables de jardinage, terre, ...
Evolution et prolongements du projet envisagés :
Nous souhaitons faire grandir ce projet en l’étoffant d’années en années, car nous sommes persuadées de la pertinence de telles actions au sein de notre quartier populaire. Il s'inscrit dans les préoccupations actuelles et fait écho aux trois dimensions qui définissent le développement durable, (telles qu'inscrites sur le site de l'Agence de la Transition Ecologique) :
- la dimension environnementale. Le développement des activités humaines doit se faire de façon à ne pas nuire à la capacité de renouvellement des ressources naturelles ou au bon fonctionnement des services écosystémiques,
- la dimension sociale. Le développement harmonieux de la société humaine passe par la cohésion sociale garantissant à tous l'accès à des ressources et services de base (la santé, l'éducation),
- la dimension économique. Le développement économique doit permettre la diminution de l'extrême pauvreté et l'exercice par le plus grand nombre d'une activité économique dignement rémunérée.
Pour cela, nous envisageons :
- la pérennité, la diversification et l'accroissement de la venue des animaux au sein de la cour de l'école,
- la pérennité du jardin pédagogique avec des partenaires du quartier,
- la mise en place d'un composteur et d'une citerne d'eau pour l'entretien du potager,
- la mise en place de points de collecte des bouchons, piles usagées, …
et pourquoi pas:
- la création d'un poulailler partagé,
- l’élargissement et le partage de ce projet avec l’ensemble de l’école élémentaire (avec laquelle nous partagerons le bâtiment)
- une prise de conscience de l'environnement dans tout le quartier,
- la labellisation E3D de l'école…
Certaines actions demandant la création de structures ne seront mises en place qu’à partir de l’année 2023-2024, suite au déménagement de l’école.