Harmonisation et approfondissement des pratiques innovantes
Description de la contribution
Classe flexible autour de la métacognition des élèves
En effet, nous souhaitons pousser davantage notre projet vers la métacognition : aider l’enfant à savoir ce qu’il sait, ce qu’il ne sait pas et découvrir comment y remédier. L’élève serait donc plus acteur de ses apprentissages et serait capable de prendre des initiatives et de s’auto-évaluer.
En plus de ce travail d’auto-formation, l’enfant est amené à demander de l’aide à ses pairs. C’est aussi grâce aux interactions entre eux, que les élèves peuvent construire son savoir avec ses pairs.
Dans notre démarche de réflexion, nous sommes allés à la rencontre de collègues (Mme Chapeau MAT de la circonscription de Louviers et Mme Abdallah, PEMF de la circonscription de Val de Reuil) expérimentées dans la pratique des classes flexibles, pour alimenter notre projet pédagogique et notre axe du projet d’école.
C’est pourquoi nous envisageons de repenser l’aménagement matériel de nos classes avec du mobilier et des outils de type « flexible ».
Pour nous cela constitue une continuité évidente du travail déjà mis en place.
Dans une classe inclusive, on va chercher à prendre en compte l’élève en tant qu’individu. Cette approche individualisée est nécessairement plus proche des besoins naturels ou spécifiques de celui-ci, de son rythme, de son profil d’apprenant. Parce qu’il encourage les pédagogies différenciées et actives, l’enseignement flexible est mieux adapté aux besoins des élèves possédant différents profils d’apprenants. Aux intelligences multiples, il favorise également l’apprentissage des élèves ayant des troubles de l’attention et du comportement.
1/ motiver les élèves
Parce qu’elle favorise leur implication, la classe flexible a des effets positifs immédiats sur la motivation des élèves. Ils se sentent beaucoup plus impliqués dans une classe qui répond à leurs besoins.
Pour le professeur et chercheur en pédagogie Rolland Viau, la motivation des élèves est « un phénomène qui tire sa source dans des perceptions que l’élève a de lui-même et de son environnement, et qui a pour conséquence qu’il choisit de s’engager à accomplir l’activité pédagogique qu’on lui propose et de persévérer dans son accomplissement, et ce, dans le but d’apprendre »5.
2/ favoriser l’attention
Une classe flexible est une classe dans laquelle le désir de mouvement de l’enfant est pris en compte, non seulement parce qu’il correspond à un besoin physiologique, mais également parce qu’il est utile, pertinent en termes de concentration.
Certains enfants, notamment les enfants avec un TDAH, ne pourront maintenir une attention soutenue qu’au prix d’un mouvement incessant.
Comme le souligne l’ergothérapeute Isabelle Babington :
« Beaucoup d’enfants ont besoin de bouger pour intégrer une leçon : de manipuler, de déplacer, de se déplacer ».
Dès lors proposer en classe des assises, des accessoires qui vont permettre à l’enfant d’exercer ce besoin de mouvement, d’une manière socialement acceptable, leur apportera déjà un bienfait.
3/ développer confiance, autonomie et coopération
Par le travail en classe flexible, l’élève va développer non seulement sa confiance en lui, mais aussi sa confiance en les autres et en l’enseignante. Cette dernière ayant changé de posture et ayant « lâché prise » pour permettre à chacun de devenir un réel acteur de ses apprentissages, les élèves se sentent plus à l’aise dans leur classe au quotidien.