• Départementale

  • En cours d'étude

Synthèse départementale - Thématique 1 : accès à un médecin traitant ou à une équipe traitante

  • Santé

Description de la contribution

Présentation des solutions et innovations co-construites par les parties prenantes

• Donner à tous un accès à un médecin traitant et accompagner l’exercice coordonné :
• Des propositions émanant des 3 concertations existent déjà en Corrèze, il faut accentuer la communication : bourse pour les Infirmiers en Pratique Avancée, bourse au logement pour stagiaires misent en place par le Conseil départemental de la Corrèze.
• L’accès direct pour les masseurs-kinésithérapeutes notamment est une solution pour soulager les médecins libéraux. Une discussion est en cours pour les orthophonistes. Il est important de mettre en place une communic ation concernant les aides et dispositifs déjà mis en place en Corrèze car il y a une méconnaissance des professionnels de santé souhaitant s’installer.
• Les propositions ont été riches. 15% de patients sans médecin traitant en Corrèze lorsque la moyenne est à 11%, avec accent sur le bassin de Brive la Gaillarde. Le dispositif « assistant médical » n’a pas été évoqué comme solution : cela allège pourtant la charge administrative (avec la possibilité de prendre 10% de la patientèle en file active). Nous avons 35 assistants médicaux en Corrèze : le dispositif n’est pas assez connu. Il est possible de mettre en place un partage d’informations sur les médecins généralistes qui disposent d’un assistant médical et qui ont la possibilité d’assumer de la patientèle. Les pharmacies pratiquent des dépistages en officines : une communication peut être faite ?
• Toutes ces propositions sont à transposer en actions. La charge administrative est évidente, il faut donc la simplifier. Il existe des atouts en termes de santé publique avec des professionnels de santé opérationnels. Un bilan est à opérer d’ici la fin de l’année 2023. Il est nécessaire de faire un travail sur la complémentarité de compétences. Il faut travailler la politique du « aller vers ».


• Témoignage d’un médecin généraliste libéral : historique de la MSP de Tulle : 3 installations de médecins généralistes à la MSP il y a 5 ans, 2 d’entre eux n’ont pas pu tenir le rythme car ils avaient des enfants et les charges administratives étaient trop importantes. Réadaptation du travail pour le médecin restant : signature d’un contrat d’assistant médical, accueil d’étudiants en médecine. Les étudiants ont eu peur de la charge de travail. Constat que les étudiants sont moins engagés. D’autres solutions sont à trouver pour garder les étudiants. La valorisation des actes essentielle. En cabinet, il y a beaucoup trop de demandes de certificat par exemple.
• Existe-t-il des dispositifs transitoires pour gérer la situation d’urgence ? 2 départs à la retraite de médecins généralistes à Tulle sont prévus à la fin de l’année 2022. Une mise à disposition du personnel hospitalier est-elle possible ? Le constat est fait concernant l’accueil de stagiaires par beaucoup de médecins généralistes : les stagiaires ne restent pas ; la question de l’attractivité du territoire se pose. A Tulle le Centre de santé municipal est implanté, toutefois la problématique est la suivante : la population appelle le Centre de santé afin d’obtenir une place mais ce n’est pas possible : il y a par conséquent de mauvais retour de la population et un mécontentement. Une permanence libérale au Centre hospitalier de Tulle avait été mise en place le soir mais les patients ne sont pas venus. Le travail conjoint des libéraux des salariés au sein d’une MSP ne fonctionne pas. Il y a eu l’installation de 3 télécabines dans les officines sur le bassin de Tulle, cela a un coût. Est-il possible d’envisager une obligation d’installation pour les médecins pour une durée de 3ans ?
• Il est important de se préoccuper du « prendre soin du soignant » car il n’existe pas de médecine du travail pour les professionnels de santé libéraux.
• Une enquête ORS a été réalisée en Limousin il y a quelques années : il en ressort des constats alarmistes de l’état des soignants. Il est dommage que cette enquête n’ait pas été poursuivie à l’échelle de la région.
• Contrats démographiques évoqués avec les médecins libéraux ; la politique des aides à l’installation : une étude juillet 2022 a montré que peu de contrats ont été signés. Les aides ne sont pas une solution. L’importance reste la volonté des professionnels de santé. Proposition d’internat de territoire : réserver des offres de stage à des hôpitaux de proximité. Appliquer des règles de densité concernant l’installation des médecins généralistes. Le zonage médecine libérale est basé sur des territoires différents des territoires de vie santé : difficulté de réflexion notamment sur les Contrats locaux de santé.
• Comment attirer et gérer le décalage alors qu’il existe un changement générationnel ? (atte nte patientèle PA, féminisation…).
• Point critique passé : 20% des officines ont disparu ces 20 dernières années. Le désert pharmaceutique arrive. Point d’urgence à arrêter ce cycle négatif. La charge administrative des professionnels de santé libéraux est intolérable.
• Historique du bassin d’Uzerche : départ de 2 médecins généralistes il y a quelques années, cela a presque entrainé la perte de la pharmacie. Nous avons eu recours à un chasseur de tête qui a trouvé un médecin : cela a attiré les professionnels de santé car le point d’entrée est le médecin généraliste. Il faut également agir sur l’attractivité des territoires.