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Thématique 1 : accès à un médecin traitant ou à une équipe traitante

  • Santé

Description de la contribution

Présentation des problématiques que les solutions envisagées ambitionnent de traiter
• 7,5% de la population n’a pas de médecin traitant sur territoire de Nontron, donc mieux que niveau national. 40 médecins généralistes mais 45% ont plus de 60 ans. Centre de santé à Excideuil apporte un complément à l’offre en libéral. Assistants médicaux : 24 en Dordogne
• Dans cette concertation, l’axe d’échanges choisi par les participants était plutôt l’attractivité du territoire.
Présentation des solutions et innovations co-construites par les parties prenantes
• Accès au logement : Collectivités plutôt facilitantes sur cet aspect
• Centres de santé départementaux : « Au départ ce n’était pas le choix du Département mais le premier centre a été réalisé à la demande d’élus qui relayaient les demandes de la population. Aujourd’hui 21 médecins sont salariés au CD
• (PMI, MDPH) et ceux qui veulent exercer médecine générale en tant que salarié. Le Département en a profité pour créer maison de santé départementale. Tout dépend de l’investissement des personnes qui exercent les fonctions. Les médecins sont recrutés en tant que contractuels par le Département. Montage : Conseil départemental perçoit la consultation via la carte vitale et la CPAM finance des actions de prévention ce qui permet un équilibre sur la partie soin. Sinon c’est 100 000€ de coût annuel pour le Département par centre de soin. L’an prochain un projet communal pourra être subventionné. »
• La CPTS et articulation MSP : « CPTS est une coordination à l’échelle d’un bassin de vie créée à partir d’un petit groupe de soignants qui a l’habitude de travailler ensemble (ambulatoire et hospitalier). Ils sont partis de cette coopération qui a fait tache d’huile. Territoire cohérent pour les patients dans leurs habitudes de soins. Structure suffisamment grosse pour pouvoir représenter un bassin de vie, discuter avec l’ARS et la CPAM pour faire entendre et remonter les difficultés et les réussites. L’avantage c’est un niveau de coordination qui permet la liberté pour les soignants
• Mise à disposition par CPAM et conseil départemental d’un site de dépôt d’annonces de recherche de médecins "Soigner en Périgord"
• Ne faudrait-il pas mutualiser les recrutements de médecins à l’échelle de la Dordogne ?
Description des leviers qu’il serait nécessaire d’activer ou les freins à lever pour la mise en œuvre des projets.
• « Les compétences des infirmières libérales (836 en Dordogne) ne sont pas reconnues à leur juste valeur. Il y a un décret de 2004 et les infirmiers savent faire beaucoup de choses, DU ne sont pas reconnues, pas dans la nomenclature des actes de la CPAM, donc pas payées. En Nord Dordogne elles peuvent partir seules, sans médecins. Il faut utiliser ces compétences sur les territoires où il manque des médecins. Elles peuvent permettre de gagner du temps médical. Et les rémunérer. Les infirmières donnent beaucoup de temps mais cela change et elles ont aussi des difficultés pour venir dans les territoires, les hôpitaux locaux, les EHPAD. Certaines ont une formation supplémentaire (IPA). Elles peuvent aider considérablement un médecin car peuvent faire des suivis de personnes qui ont des pathologies chroniques, prescrire des examens sanguins, faire des diagnostics en lien avec un médecin. Il faudrait qu’elles puissent être intégrées dans des gardes, signer des actes de décès. Pendant le COVID elles l’ont montré.
• Aides financières : « Les aides financières ne marchent pas ». « les chasseurs de prime s’en vont au bout de trois ans, et que devient le patient ? »
• Allègement des tâches administratives / médicales :
- « Il faut que les infirmiers se sentent à l’aise avec ça. Ils sont prêts à faire l’effort de coopération, mais il faut faire de la formation continue, les accompagner. L’épargne du temps médical se fait progressivement. Il faut accueillir les internes de façon qualitative. Proposer des postes mixtes ville hôpital. Quels actes confier aux infirmiers et pharmaciens ? C’est à négocier en interne. Tous ne sont pas à l’aise pour tout. On ne peut pas décider à l’échelle nationale ce qui sera fait par l’un et non par l’autre. Si le soin apporté n’est pas bon ? Qui est responsabl e ? Il faut de la liberté localement. »
- « Pour l’optimisation du temps médical il faut une volonté du médecin de déléguer des taches et les infirmiers et pharmaciens sont déjà là pour aider le médecin. C’est donc à lui de décider ce qu’il veut déléguer. E xemple : délivrance d’antibiotiques sur une infection urinaire non compliqué chez la femme. La pierre angulaire est le médecin généraliste. Il a une équipe autour de lui avec qui il va discuter pour l’aider. Les pouvoirs publics doivent mettre à disposition une possibilité de délégation. Vraie réflexion à mener interprofessionnels. Laisser aux médecins le pouvoir de décider de ce qu’ils veulent faire et les décisions seront différentes selon les territoires. »
- Permettre une protocolisation souple à la maille de la coopération et non pas dans un cadre rigide et contraint par le national Un axe d'amélioration serait peut-être à envisager pour libérer du temps médical et paramédical. Ce serait la simplification et l'allègement de l'administratif …à savoir la simplification des cotations par exemple ou encore la création des bilans de soins ou nous naviguons dans le brouillard car très peu d'information et de formation par manque de temps au niveau infirmier. Car malgré le fait d'avoir un secrétariat et un compta ble cela nous demande beaucoup de temps et d'énergie (un 2eme temps plein à vrai dire…) dans un flou artistique. Libération de temps paramédical ce qui entraîne une libération de temps médical car nous aurons plus de temps à consacrer à nos patients !!!
• Coercition :
- « La coercition n’est pas efficace sur les jeunes médecins. Le pire c’est le médecin qui arrive dans une structure et qui part peu de temps après. » « Contraindre les gens à trop de gardes éloignent les jeunes qui veulent passer du temps avec leurs enfants, avoir une vie à côté. » « La coercition cela ne marche pas, 10 ans d’études et on leur dit d’aller s’implanter c’est contre-productif. Le risque est qu’on ait encore moins de médecins. Risque est que le médecin ne reste que le temps d’obligation et après il s’en va et laisse sa patientèle. Il y a plus de départ à la retraite que de nouveaux. Il faut donner envie, expliquer que le travail s’est complexifié, pas la même amplitude etc… » Mais proposition de ne plus conventionner les médecins en zones sur-denses.
• Création d’un centre de téléconsultation dans un EHPAD
• Freins à lever pour l’accueil d’internes :
- « Les étudiants vont plutôt s’installer dans des endroits qu’ils connaissent (parce qu’ils y ont de la famille ou y ont été en stage). Donc le stage est très important et avoir une communauté soignante accueillante est très importante. Aides sont très facilitantes. Parfois perte de temps sur la question de localisation des bâtiments.
- Freins à lever pour l’accueil d’internes : Augmenter le nombre de maîtres de stage en médecine libérale ; Inciter les médecins à devenir maître de stage
- La 4e année est faite pour découvrir le métier de généraliste et pas forcément le milieu rural. Il ne faut pas forcément rajouter de la pression aux jeunes médecins. Les CH ont aussi besoin de généralistes. 4e année professionnalisante est une bonne chose mais à laisser aux universités le choix de la formation, pas le gouvernement. »
- Sur la 4e année et l’obligation : stage est très important car cela leur permet de choisir la médecine générale. Une fois interne il faut les attirer, leur montrer qu’on peut avoir de la qualité de vie. Aucun stagiaire n’ a dit que la campagne ne les intéresse pas. Ils ont peur de se faire avaler par le travail, quand on connait le patient c’est très compliqué de dire non le soir, tard, de faire passer sa vie perso avant les urgences.
• Freins à lever pour le développement des coopérations entre professionnels de santé médicaux et paramédicaux : « Le temps pour monter et écrire le projet est une difficulté. Il faut lancer une dynamique avec les acteurs du territoire, se parler, se réunir, c’est long, cela demande de faire des compromis. Aujourd’hui il y a un étayage qui fait que c’est plus facile »
• Médecins retraités, création d’une atmosphère de travail bienveillante et cordiale, l’accompagnement des nouveaux professionnels en particulier les étrangers.